14 septembre 2006

Dans les médias

09 novembre 2005 - La Voix du Nord - Cet hiver, les sans-abris iront dormir ailleurs
13 septembre 2005 - La Voix du Nord - Frappée pour quelques bouteilles
15 juin 2005 - Le Nouvel Observateur - L'homme de l'année
20 mai 2005 - La Voix du Nord - ABEJ et Voisinage: la crispation toujours à l'ordre du jour par Aude Déthée
27 mars 2005 - La Voix du Nord - l'ABEJ et ses voisins, une cohabitation délicate


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09 Novembre 2005 - La Voix du Nord- Cet hiver, les sans-abris iront dormir ailleurs

Afin d'atténuer les tensions entre l'ABEJ et ses voisins de la rue Solférino, l'accueil nocturne pour la saison hivernale, du 1er décembre au 31 mars, se fera rue Gustave-Delory. une demi victoire pour l'association des riverains qui souhaitent encore voir l'activité de jour réduite.

Depuis fin mars, les réunions de médiation organisées par la mairie n'avaient pas permis de déboucher sur un compromis. Lundi soir, "la relocalisation" de l'accueil de nuit a donc été annoncée grâce à la mise à disposition par la préfecture de l'ancien restaurant de la Cité Administrative, situé derrière le service aux étrangers. "Nous sommes contraints et forcés. Depuis le départ, nous ne sommes pas bien vus mais les problêmes avec les riverains ont vraiment commencé l'an dernier, lorsque nous nous avons ouvert l'accueil de nuit. La mairie jugeait aussi qu'il y avait suffisemment de centres d'hébergement", résume Richard Verdonck; coordinateur de l'action hivernale de l'ABEJ, qui aurait préféré que la municipalité mette à sa disposition une adresse plus perenne et plus adaptée à ses besoins. D'autant que les locaux de la rue Delory sont desaffectés depuis une quinzaine d'année et ne possèdent pas de sanitaires. Des travaux vont donc être réalisés par les ateliers de l'ABEJ.

Autre bémol: les normes de sécurité limitent l'accueil des sans-abris à une quarantaine de place. Contre une moyenne de soixante hébergements par nuit l'an dernier. Certes, les conditions ne seront plus les mêmes. Des lits de camp, prêtés par la croix rouge, se substitueront aux simples matelas et couvertures de la rue Solférino. "Il faut d'avantage nous voir comme un asile de Nuit. Notre but était que personne ne dorme dehors et nous y étions parvenus. Nous avons répondu à l'urgence par l'urgence", motive Richard Verdonck qui comprend tout de même l'irritation des riverains.

Lesquels, pour la plupart, se sont regroupés autour de l'association des amis de la rue Solférino et alentours depuis le mois de Mai. Une façon de mieux faire entendre leur ras-le-bol des incivilités qu'ils devaient subir au quotidien. Sans compter les répercussions sur la clientèles des restaurants avoisinants. "Nous sommes satisfaits car cela commençait à devenir difficile. Certains sont agressifs et alcoolisés. Ca nous enlève une grosse épine du pied mais cela ne règle pas tous les problèmes..." dénonce Jean-Luc Germond, vice-président du mouvement et chef du restaurant le Sébastopol. L'association pointe aussi du doigt l'errance des sans-abris entre midi et deux heures, alors que l'ABEJ est fermée. "Les SDF attendent sur le trottoir et il n'y a pas d'urinoirs. Mais nous voudrions aussi que l'ABEJ limite l'accueil car leurs locaux sont trop petits, ils n'ont pas de cour; les gens vont donc dehors", oberve Michel Delomez, président de l'association. Et l'ABEJ de remarquer, résignée, que le quartier est surtout trop chic pour elle.



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13 Septembre 2005 - La Voix du Nord - Frappée pour quelques bouteilles

Midi, hier, rue Gambetta à Lille. Le Magasin Lidl passe en "vitesse réduite": son agent de sécurité prend sa pause pour se restaurer. A L'intérieur restent juste une vendeuse et Christelle, appelons la ainsi, la responsable.

Dehors, Six individus passent à l'action. Ils sont connus des employés du magasin et très surveillés. "En général, ils viennent justent acheter de l'alcool, des bouteilles de blanc qu'ils payent avec des pièces rouges" raconte Christelle. Mais cette fois, ils ne comptent pas payer. "Je les ais vus entrer un à un, ils prenaient des bouteilles d'alcools fort et comptaient repartir comme ça."

Christelle se place évidemment à la sortie et récupère aussitôt les objets dérobés un à un. La situation est plutôt cocasse mais dégénère subitement. "Le dernier des six ne voulait pas me rendre sa bouteille, j'ai dû tirer..." C'est l'empoignade. La caissière intervient et les autres "visiteurs", alertés par le bruit, reviennent également. Christelle reçoit une forte claque et est prise dans la bousculade. Puis les six s'enfuient.

Repérés place Sébastopol

L'alerte est donnée et la police débute aussitôt les recherches. Elles ne seront pas longues: les jeunes gens sont repérés place Sébastopol, interpellés et placés en garde à vue. L'enquête est confiée à la sûreté urbaine de Lille.

Le magasin est resté ouvert, même si des mesures ont été prises immédiatement, dont l'extension des horaires de garde de l'agent de sécurité. Le Lidl de Gambetta n'est pas le seul confronté à ce type de délinquance en centre ville, de nombreuses enseignes sont concernées. "Ce sont souvent des bandes de jeunes, des SDF, ils attendent à l'extérieur la meilleure occasion pour voler quelque chose" explique-t-on



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15 juin 2005 - Le Nouvel Observateur - L'homme de l'année

Patrick Pailleux, 49 ans - L'Abej par-ci, l'Abej par-là: son association fait parler la ville entière, surtout quand il neige comme il a neigé en février dernier. L'Abej est un centre d'hébergement. Cet hiver, en plus des deux lieux d'accueil habituels, on a installer au quartier général, rue Solférino, 80 matelas sur le sol. Quelques voisines pincées ont vu d'un sale oeil "ces gens" élire domicile dans leur rue pimpante
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20 mai 2005 - La Voix du Nord- ABEJ et Voisinage: la crispation toujours à l'ordre du jour

Les riverains de la rue Solférino comme les représentants de l'ABEJ éprouvent toujours autant de difficultés à communiquer. A l'issue de la réunion du lundi 2 mai, organisée pour tirer un premier bilan des pistes d'actions envisagées après la fermture du dispositif d'accueil de nuit (notre édition du dimanche 27 mars), le climat ne s'est guère amélioré. Une problématique d'autant plus difficile à appréhender quand, à la demande de la municipalité, les portes de la réunion restent fermées. parce qu'il s'agissait d'une "rencontre privée" entre acteurs du dossier. Et que la présence de la presse aurait contribuée à "biaiser les réactions des interlocuteurs du dossier". Soit

La ville mène l'enquête.

Pour l'heure, les deux camps restent clairement marqués. Aux "nuisances" que continuent que continuent de fustiger certains de ses voisins, l'ABEJ oppose sa conception de la solidarité. le service municipal de la médiation sociale présentait néanmoins ce soit là les conclusions d'une enquête de terrain, réalisé au regard des griefs formulés par les plaignants. L'objectif ? Tenter d'objectiver la situation et d'entamer un dialogue constructif : "Le service de médiation s'est penché pendant près d'un mois sur une observation régulière de la rue Solférino et du comportement des SDF. il a conclu au déplacement ponctuel d'une dizaine de personnes entre le théâtre et la place philippe Lebon, explique Latifa Kechemir, conseillère déléguée à l'insertion et à la lutte contre l'exclusion. Un travail pédagogique a été mené en direction des éléments les plus "indisciplinés". Des riverains ont quand même fini par admettre qu'il y avait du mieux. L'idéal pour l'ABEJ serait de pouvoir bénéficier d'une cour intérieure, d'un banc public en façade, voire de l'aménagement en continue de 9 heures à 17 heures sans interruption le midi. On ne peut néanmoins empêcher les gens d'exister, ni de se déplacer. Concernant la propreté, un appel d'offre va être lançé par la municipalité pour l'implantation de sanisettes publiques aux abords du théâtre Sébastopol. Quand à l'ébriété éventuelle de certains sur la voie publique, elle n'est pas de la responsabilité de l'ABEJ. C'est à la police d'intervenir en cas de besoin. Je tiens enfin à signaler que les problêmes soulevés sont désormais inscrits dans le cadre de la cellule de veille du quartier. Celle-ci est co-présidée par Marie Thérèse Rougerie, présidente du conseil de quartier et le représentant de la police municipale, Roger Vicot."

De son côté, Michel Delomez, un des porte-parole actif du voisinage mécontent ne décolère pas. Et reviens sur cette présentation : "Si nous avons effectivement reconnu du mieux dans la propreté, j'estime comme d'autres que cette enquête est bidon. Mon sentiment est mitigé surtout qu'aucun document ne nous a été soumis. A ceux qui nous taxent de nantis, je répond que j'ai maintes fois soigné les indigents et toujours gratuitement. Je n'ai aucune leçon à recevoir de personne dans ce domaine."

Vers une association de riverains.

L'ancien médeçin a clairement affiché son intention d'aller plus loin : "J'ai rédigé les statuts provisoires d'une association de riverains, " les amis de la rue solférino". Le but est de sauvegarder la salubrité d'un quartier difficile à vivre par certains côtés." Si le nombre d'adhérents potentiels est aujourd'huis estimé à une "quarantaine de personnes" semble traduire un réel malaise, les contours de l'action envisagée par le nouveau collectif restent assez flous: "faire respecter la charte de l'environnement, ce que ne fait pas l'ABEJ, rechercher des solutions."

Au risque de cristalliser les mécontents et de durcir les positions ? C'est précisement ce que craint Patrick Pailleux, le directeur de l'ABEJ Solidarité : "cette réunion, organisée à l'initiative des voisins était une bonne idée au départ mais elle s'est avérée un dialogue de sourds. Certains mécontents sont allés à la limites de l'insulte. Il faut être capable de discuter entre gens civilisés, ça n'a pas été le cas. Je suis désabusé. Je ne comprend pas l'objectif de la future association de riverains. Ca ne va pas dans le bon sens. Notre éthique à l'ABEJ veut que nous ne nous détournions de personne, ni des SDF, ni des voisins à qui nous souhaitons tendre la main dans la mesure du possible... J'estime que l'enquête municipale n'était pas suffisemment précise même si elle a le mérite d'exister et de souligner qu'à peine six personnes posent occasionnellement problème. Quand j'entend certains voisins établir des parallèles entre la salubrité de la rue solférino et celle des pays sous-developpés, je me pose vraiment des questions."

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27 mars 2005 - La Voix du Nord - l'ABEJ et ses voisins, une cohabitation délicate

Comment résoudre l'équation de la solidarité et de la préservation du bien-être des riverains confrontés à la proximité d'un public en grande difficulté ? Depuis maintenant quantre ans qu'elle est implanté au rue Solférino, l'ABEJ est au centre d'un débat animé qui met au prise ses représentants, la municiopalité et un collectif d'habitants qui se dit exaspéré des "Nuisances" que causeraient certaines personnes des personnes accueillis.

Dernier épisode en date, l'ouverture de nuit durant l'hiver, qui a amrqué un retour de chaque camps à des positions tranchées: choix humaniste ou goutte d'eau qui fait déborder le vase, la crispation est à l'ordre du jour.

Pas hostiles

A l'image de leur porte-parole, Michel Delomez, ancien médeçin implanté à deux pas de l'ABEJ, les voisins sont remontés au créneau lors d'une réunion publique de mi-mandat en interpellant la municipalité sur "les nuisances causées de jour comme de nuit".

Le médeçin s'explique: "Nous ne sommes pas hostile à l'ABEJ mais, déjà en 2001 nous avions soulignés l'inadaptation des locaux, des conditions d'accueil et d'hygiène. Ils sont parfois jusqu'à 90 personnes. Nous sommes nombreux dans le quartier à déplorer des agglutinements extérieurs, le midi et en soirée. Les portes cochères et les entrées en renfoncement sont squattées en permanence. Dernièrement, un SDF s'est même introduit dans le cabinet médical et une jeune femme a été agressée. Nous attendons que l'ABEJ revienne à un accueil de jour classique, réfléchisse à limiter sa fréquentation et qu'un nettoyage régulier soit entrepris entre la place Philippe Lebon et le Théatre Sébastopol par la ville, dans les deux sens. Je ne remet pas pour autant en cause la qualité de leur travail." Des propos relayés par ce restaurateur voisin: "Les trottoirs sont sales, j'ai retrouvé des excréments, des canettes, des déchets. Ils s'installent ivres sur les marches de mon restaurant. J'appelle la police au moins une fois par semaine. Il y a aussi des attroupements de 30 personnes en soirée. L'image du quartier se dégrade vraiment."

Le discours de ces habitants, on l'imagine, passe mal auprès du directeur du centred'accueil, Patrick Pailleux: "Contrairement à ce que les riverains prétendent, nous n'attirons pas les SDF en centre ville, nous prenons en charge ceux qui sont sur place. Une ville comme Lille et ses habitants, si nantis soient-ils, doivent accepter la grande marginalité à leurs portes. Je ne veux pas que les SDF soient parqués dans des quartiers déjà en difficultés, c'est une question de dignité et la raison pour laquelle nous ne voulions plus rester rue Sainte Anne. je ne nie pas certains désagréments, notemment du bruit quand les gens se rassemblent pour fumer une cigarette et discuter. Il a pu y avoir des comportements excessifs ponctuels, mais je pense surtout que c'est l'image du pauvre qui les dérange..."

Irrité, Patrick Pailleux veut pourtant s'afficher en homme de bonne volonté: "Ma seule priorité est de trouver des solutions. Nous avons interdit les gobelets à l'extérieur de l'enceinte de la structure et toute sortie après minuit est désormais considérée comme définitive. Qu'on me donne les moyens humains supplémentaires et je règle le problême." Depuis l'arrivée de l'ABEJ, la municipalité joue la carte de la médiation. Plusieurs réunions d'information ont été organisées à son initiative pour tenter de d'objectiver la situation.

Des pistes d'action

le 1er mars, un nouveau tour de table a débouché "après une entrée en matière trés tendue", se souvient la présidente du conseil de quartier, Marie-Thérèse Rougerie, sur des propositions de mesures concrètes. La ville a sollicité la société de nettoyage pour des passages plus fréquents et les agents locaux de médiation ont enquêté et devraient rendre leurs conclusions.

Latifa Kechemir, conseillère déléguée à l'insertion et à la lutte contre l'exclusion, résume la position municipale: "La ville n'était pas favorable à cette ouverture de nuit, les conditions d'accueil étant inadaptées vu le nombre croissant de sans-abri. Néanmoins, nous ne transigeons pas sur le principe de la solidarité. Il faut dépassionner le débat même si je ne nie pas pas certains problêmes comme celui de la propreté. Nous examinons les possibilités d'aménagement de sanitaires publics. Il faut surtout que les villes voisines prennent leurs resposabilités. J'ai noté cet hiver que le passage au niveau d'urgence III a permis l'ouveerture d'autres lieux d'hébergements et fait baissé la fréquentation de l'ABEJ de moitié, c'est donc une piste à privilégier".

A quelques jours du terme du dispositif d'accueil de nuit (le 31 mars), la résolution de l'équation reste complexe. Quoiqu'il en soit, la recherche de solutions humaines et pragmatiques doit primer sur la quête d'une "vérité" qui reste là comme ailleurs souvent partager.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce que je cherchais, merci

Anonyme a dit…

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