04 décembre 2006

Cher(e)s Adhérent(e)s et Ami(e)s

L’année 2007 arrive et dés à présent, je tiens à vous présenter les vœux de l’association et des membres du bureau. Espérons que cette année apportera une amélioration de notre environnement, plus de tranquillité, de sécurité, de salubrité plus de propreté dans notre quartier, mais également dans l’ensemble de l’agglomération, les problèmes n’étant , hélas, pas uniquement situés dans notre quartier.

Quelques informations pour ceux qui n’assistaient pas à l’assemblée générale, ni aux réunions du gymnase le 11 septembre 2006, ni à la réunion du 26 septembre à la mairie de quartier avec Madame Rougerie, ou encore pour ceux qui ne consultent pas de temps à autre le site de notre association : http://assosolf.blogspot.com

Lors de la réunion du 11 septembre, en présence de Madame Kechemir, de Monsieur Fremaux et des instances de la police nationale et municipale, ont été abordés les problèmes de la sécurité avec renforcement de la surveillance policière, promise, mais non entièrement réalisée, les problèmes de propreté avec demande insistante de toilettes publiques gratuites, fléchées, de nettoyage plus sérieux et plus régulier, de lutte contre l’alcoolisme sur la voie publique.

Lors de la réunion du 26 septembre, à la mairie de quartier, il semble confirmé que le local de l’abej est trop petit , mal adapté et qu’un déménagement à terme est à prévoir. Il est constaté que la violence augmente, et que l’idée de toilettes publiques gratuites progresse et une réunion à ce sujet sur laquelle je n’ai malheureusement pas eu d’autres informations a eu lieu à la mairie.
Nous avons rappelé les souhaits de l’association :
  • Accélérer la mise en place de toilettes publiques gratuites fléchées
  • Etre entendu régulièrement par la cellule de veille de la mairie de quartier
  • L'interdiction de boire de l’alcool sur la voie publique, et le contrôle de la vente de l’alcool à bas prix chez les gens visiblement alcoolisés ,par les grandes surfaces
  • Souhaite que l’indispensable solidarité, sans effort de rendu, soit abandonnée, sauf cas particuliers, l’excès de solidarité aggravant à nos yeux, l’exclusion et augmentant, par défaut d’effort de réinsertion, le nombre d’exclus.
  • Pense que la vidéosurveillance dans certains secteurs sensibles, même si elle ne résout pas l’ensemble des problèmes, serait un apport important dans le cadre de l’amélioration de la sécurité , de la propreté pour nos concitoyens.

Depuis lors, nous avons écrit et demandé une audience à Mr Canepa, Préfet de Région, sans réponse ce jour, et également pris contact avec M6 pour essayer de passer un message sur les infos régionales.

Une nouvelle réunion avec la Mairie , l’abej, les partenaires sociaux, est envisagée après le 20 janvier 2007. Contact a été pris, mais la date exacte, sans doute dans les premiers jours de Février 2007, n’est pas fixée.

Merci de nous adresser vos avis, de nous préciser vos adresses email, si vous en disposez. Je vous suggère enfin de consulter régulièrement notre blog :
http://assosolf.blogspot.com

Meilleurs vœux à tous

Michel Delomez, Président

16 novembre 2006

Réunion du bureau de l'association

la date de réunion du bureau élargi est fixée au Mardi 28 novembre, 18 h 30, Restaurant Sébastopol 1er étage, chez le vice-président, J. L. Germond

Un courrier au préfet Canepa

Association des amis de la rue Solférino
Docteur Delomez
222 rue Solférino
59000 Lille


Préfecture de Région Nord Pas-de-Calais
A l'attention de Monsieur CANEPA – Préfet de région
Place de la République
59000 Lille


Lille, le 13 novembre 2006

CI : Monsieur Pierre Mauroy, Président de la Communauté Urbaine de Lille Métropole
Madame Martine Aubry, Maire de Lille


Monsieur le Préfet, Monsieur Canépa,

Je sollicite votre attention et, en ma qualité de Président de l'association des amis de la rue Solférino et alentours, souhaite attirer votre attention sur différents points d'insécurité en progression constante depuis quelques années dans notre quartier.

En effet, nous constatons depuis l'implantation par Madame Martine Aubry du foyer l'ABEJ en 2004, qui à l'origine devait être provisoire le temps de Lille 2004, une recrudescence d'agressions verbales, d'incivilités quotidiennes et pire, d'agression physique dont a été victime la pharmacienne de notre quartier. Elles ont été commis par des sans abris et vagabonds en tout genre, très souvent en état d'ébriété.

Ce phénomène s'est développé et accentué depuis l'arrivée du magasin LIDL, rue Gambetta. Dans ce magasin vous avez la possibilité de vous approvisionner en alcool très bon marché à des tarifs défiant toutes concurrences.

La direction de ce magasin comme l'ensemble des LIDL et autres enseignes de Lille vendent de l'alcool à des SDF déjà en état d'ébriété alors que la loi proscrit cette vente à des clients déjà sous l'emprise de l'alcool.

Les rues de Gambetta et de Solférino sont devenues le lieu de rassemblements de squatteurs et de SDF, ces derniers squattent nos entrées d'immeubles, nos façades de commerces avec toutes les nuisances que vous pouvez imaginer, salissent nos rues et le problème s'étend à plusieurs quartiers de Lille (Absence totale de toilettes publiques gratuites et fléchées).

Lille véhicule une image de ville sale aux touristes étrangers avec un sentiment d'insécurité dans certains quartiers comme le nôtre, avec des commerçants et des habitants excédés de la passivité et du mépris manifesté par la municipalité à trouver des solutions à ces problèmes.

Nous vous demandons par cette présence de mettre tout en oeuvre afin que vos services contrôlent avec fermeté l'ensemble des magasins vendant de l'alcool, de mettre en demeure la municipalité de Lille afin qu'elle apporte des solutions immédiates et concrètes en concertation avec les associations de quartier pour le déplacement définitif de l'ABEJ, de l'obliger à user de son pouvoir de police et de médiation auprès de cette population de sans abris.


La politique de la ville de Lille ne doit pas se limiter au Vieux Lille chère à Madame Aubry, mais à l'ensemble de la ville et de ses quartiers. Nous sollicitons par cette présente la possibilité de vous rencontrer afin de vous expliquer de vive voix l'étendue de ces problèmes. Les habitants et les commerçants de notre quartier comptent sur vous, Monsieur le Préfet.

Dans l'attente de vous lire, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, Monsieur Canepa, nos respectueuses salutations.

Michel Delomez

30 septembre 2006

REUNION du Mardi 26 Septembre, Mairie de Quartier, Mme ROUGERIE

Malgré de nombreux absents retenus par leurs activités professionnelles l’association était représentée par JP Vasseur, Leman, Jean Delannoy,M. Delomez, J.Lannoy, Nicole et Pierre Cazin, Ch.Thoré, M A Delomez, A. Goens, A.Tacquet, réunis à la demande de Madame Rougerie, Présidente de quartier.

Mme Rougerie souhaite évoquer avec nous un certain nombre de problèmes :attroupements , propreté, sécurité, Etc…

Mme Rougerie et la Mairie sont d’accord pour reconnaître que le local de l’abej est trop petit et mal adapté ; un déménagement à terme est à prévoir ; il faut relever que la population de l’abej augmente sans cesse, se modifie et que même certains y viennent en voiture, ce qui est paradoxal.

A. Tacquet signale l’augmentation du nombre de gens dehors, comme le confirme notre pharmacienne avec de nombreuses ordonnances venant des médecins de l’abej. L’abej ne prend pas en charge les gens dehors et ne reconnaît pas sa responsabilité dans l’insécurité générée par ses pensionnaires : vols, violences ( depuis notre dernière réunion , encore une agression à la pharmacie),dégradation rapide de la sécurité, diminution du chiffre d’affaire de certains commerces de 30 %, fait signalé également par l’Holiday Inn rue gambetta.

Problèmes de toilettes publiques : l’idée progresse,même si aucune décision n’est encore prise .Le contrat avec les sanisettes decaux, cher et inutile, se termine à la fin de l’année.

Problème de la consommation d’alcool ,que l’abej interdit de même que la cigarette à l’intérieur de ses locaux, ce qui entraîne les pensionnaires de l’abej a boire et à consommer sur la voie publique.

Il serait donc souhaitable :

  • Que la municipalité prenne un décret d’Interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique,
  • Que si l’abej accepte de favoriser l’alcoolisme de ses pensionnaires, elle leur trouve un local pour boire et fumer.

Problème de police : Mme Rougerie signale que la police nationale envisage de mettre 6 fonctionnaires en tenue dans le quartier ; Mme Aubry n’est malheureusement toujours pas d’accord avec la vidéosurveillance.

Problème de la propreté et de l’insalubrité : Le ramassage des poubelles est à revoir ; L’association souligne que la ville est de plus en plus sale, depuis le début de la mandature de Mme Aubry. Les deux prestataires actuels ne semblent pas faire correctement leur travail. La qualité des trottoirs de la rue solférino, avec un revêtement digne d’un pays sous développé aggrave encore l’impression de saleté ; Mme Rougerie nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’un problème de ville , mais de communauté.

Donc, souhaits de l’association :

  1. Accelerer la mise en place de toilettes publiques automatisées gratuites , fléchées.
  2. Souhaite être entendue régulièrement par la cellule de veille de la mairie de quartier.
  3. Souhaitent l’interdiction de boire de l’alcool sur la voie publique.
  4. Souhaite que la solidarité sans effort de rendu soit abandonnée,sauf exceptions,l’excès de solidarité sans effort aggravant encore l’exclusion et augmentant le nombre d’exclus ; l’effort de rendu serait , à nos yeux, gagnant/gagnant vis-à-vis de la réinsertion.
    Une audience est à solliciter aupres de Mr CANEPA, nouveau préfet, responsable également de la DASS et de l’ABEJ

Nous prenons également contact avec Mr Grégoire, directeur de l’Holiday Inn .

Nous Souhaitons une nouvelle réunion entre Mairie, partenaires sociaux, Abej, et association courant janvier.

Les amis de la rue Solférino et alentours
Association loi 1901
222 rue Solférino 59000 LILLE
http://assosolf.blogspot.com

18 septembre 2006

REUNION du 11 09 06 Gymnase

Nous étions assez nombreux a cette réunion coprésidée par Latifa Kechemir et moi-même ;35 personnes + une dizaine d’excusés et surtout beaucoup de nouvelles têtes , ce qui est encourageant pour notre association , même si ces nouveaux n’ont pas encore adhéré.

La ville était représentée par

  • Mmes Kechemir,
  • Mr JL Fremaux,
  • Mr Rodolphe Dumoulin, Directeur de l’action sociale
  • Mr Jacky Ramello Responsable ALMS
  • Mr A. ZAOUI Directeur cadre de vie
  • Mme S. Hammani, Secrétaire mairie de quartier Lille centre

La Police était représentée par :

  • Lt Patricia Jeannin Police nationale BP centre
  • Mr Christophe Noel, directeur de la police municipale.

L’ABEJ était représentée par :

  • Mr Patrick Le stuff directeur Abej Jour
  • Mr Patrick Pailleux
  • Mr Philippe Vanhoutte.

Apres avoir présenté les excuses de quelques absents et lu la lettre de Mme Chapelet, voisine immédiate de l’Abej ,le president Delomez engage les débats, en rappelant:

  1. Le rôle de l’association dans le cadre de la charte de l’environnement,
  2. L’aggravation du phénomène d’attroupement autour de l’Abej
  3. L’accentuation de la saleté dans la quartier
  4. le sentiment d’insécurité progressif et l’agression récente d’un de nos membres
  5. La possibilité de lutter partiellement par l’installation de Toilettes publiques gratuites fléchées,ce qui a mérité un certain développement, la mairie devant se réunir prochainement à ce sujet , nous espérons une réponse positive.

La présence de Gobelets , bières , divers sur les marches , trottoirs, et la sensation que l’aide humanitaire ,par son automaticité sans rendu , aggrave à la fois l’alcoolisme, l’exclusion et l’augmentation du nombre des démunis.


Mme Kechemir souligne que de+ en+ de personnes sont dans une situation difficile et ont du mal à se maîtriser. La propreté est liée au comportement des citoyens ;

Une intervention sur les chiens non tenus en laisse ; il ne peut y avoir de policier derrière chaque individu.

Un intervenant signale un arrêté municipal interdisant la consommation sur la voie publique, ce qui n’est pas respecté ;un autre intervenant souligne à nouveau, le caractère inapproprié du 228 rue solférino, pour accueillir l’abej.

Mr Fremaux souligne que les associations font ce qu’elles peuvent ; Mme Kechemir demande à l’abej de surveiller les gobelets, d’éviter les stationnements sur les trottoirs, souhaite qu’un éducateur aide à les faire rentrer.

Des Habitants du 226, signalent que les gens assis sur les marches, essaient de rentrer chez les habitants.

Mme Kechemir signale qu’une réunion a lieu jeudi 14 à la mairie au sujet des sanisettes, envisagent appels d’offre ;certains proposent de distribuer des jetons pour les sanisettes decaux aux sdf, ce qui ne résoudrait aucun problème. Mr Pailleux rappelle que la plupart des sdf ont des problèmes psychiatriques, et ne comprennent pas qu’il ne faut pas pisser sur les portes, les seuils et n’iront pas chercher un jeton

Dès le 12 septembre, la mairie va contacter les services de nettoyage pour signaler que la ville n’est plus propre le matin

B. Gheerbrant demande que la police accentue ses contrôles au moment de la distribution du RMI

Mme Jeannin souligne que la police peut agir de façon ponctuelle pour les mictions sur la voie publique, les chiens non tenus en laisse, les sacs poubelles laissés sus la voie publique. Mais ceci ne résout pas les problèmes de fond.

Propositions de Mr Frémaux :
  • vérification des tournées du prestataire
  • vérification de la propreté des rues le matin
  • Engagements vis-à-vis de l’étude des toilettes publiques
  • Action coordonnée des deux polices nationale et municipale, des agents de médiation ; l’intérêt des contrôles d’identité est discutée.

Le problème de l’effet délétère des aides humanitaires, par leur automaticité sans rendu, n’a pas entraîné de réponse négative, mais n’a également entraîné aucune remarque ;il faudra débattre à l’avenir de ce problème.

Le lendemain de notre réunion, Mme Rougerie, présidente de la mairie de quartier, a pris contact avec votre président pour lui demander d’organiser une réunion pour essayer de finaliser de façons plus précises les propositions du 11 septembre.


Rendez vous a été fixé le Mardi 26 septembre à 10 heures à la mairie de quartier, rue des fossés. Vous y êtes tous conviés et merci de faire passer ce message à ceux qui n’ont pas accès au net.


Michel DELOMEZ, Président

14 septembre 2006

Dans les médias

09 novembre 2005 - La Voix du Nord - Cet hiver, les sans-abris iront dormir ailleurs
13 septembre 2005 - La Voix du Nord - Frappée pour quelques bouteilles
15 juin 2005 - Le Nouvel Observateur - L'homme de l'année
20 mai 2005 - La Voix du Nord - ABEJ et Voisinage: la crispation toujours à l'ordre du jour par Aude Déthée
27 mars 2005 - La Voix du Nord - l'ABEJ et ses voisins, une cohabitation délicate


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09 Novembre 2005 - La Voix du Nord- Cet hiver, les sans-abris iront dormir ailleurs

Afin d'atténuer les tensions entre l'ABEJ et ses voisins de la rue Solférino, l'accueil nocturne pour la saison hivernale, du 1er décembre au 31 mars, se fera rue Gustave-Delory. une demi victoire pour l'association des riverains qui souhaitent encore voir l'activité de jour réduite.

Depuis fin mars, les réunions de médiation organisées par la mairie n'avaient pas permis de déboucher sur un compromis. Lundi soir, "la relocalisation" de l'accueil de nuit a donc été annoncée grâce à la mise à disposition par la préfecture de l'ancien restaurant de la Cité Administrative, situé derrière le service aux étrangers. "Nous sommes contraints et forcés. Depuis le départ, nous ne sommes pas bien vus mais les problêmes avec les riverains ont vraiment commencé l'an dernier, lorsque nous nous avons ouvert l'accueil de nuit. La mairie jugeait aussi qu'il y avait suffisemment de centres d'hébergement", résume Richard Verdonck; coordinateur de l'action hivernale de l'ABEJ, qui aurait préféré que la municipalité mette à sa disposition une adresse plus perenne et plus adaptée à ses besoins. D'autant que les locaux de la rue Delory sont desaffectés depuis une quinzaine d'année et ne possèdent pas de sanitaires. Des travaux vont donc être réalisés par les ateliers de l'ABEJ.

Autre bémol: les normes de sécurité limitent l'accueil des sans-abris à une quarantaine de place. Contre une moyenne de soixante hébergements par nuit l'an dernier. Certes, les conditions ne seront plus les mêmes. Des lits de camp, prêtés par la croix rouge, se substitueront aux simples matelas et couvertures de la rue Solférino. "Il faut d'avantage nous voir comme un asile de Nuit. Notre but était que personne ne dorme dehors et nous y étions parvenus. Nous avons répondu à l'urgence par l'urgence", motive Richard Verdonck qui comprend tout de même l'irritation des riverains.

Lesquels, pour la plupart, se sont regroupés autour de l'association des amis de la rue Solférino et alentours depuis le mois de Mai. Une façon de mieux faire entendre leur ras-le-bol des incivilités qu'ils devaient subir au quotidien. Sans compter les répercussions sur la clientèles des restaurants avoisinants. "Nous sommes satisfaits car cela commençait à devenir difficile. Certains sont agressifs et alcoolisés. Ca nous enlève une grosse épine du pied mais cela ne règle pas tous les problèmes..." dénonce Jean-Luc Germond, vice-président du mouvement et chef du restaurant le Sébastopol. L'association pointe aussi du doigt l'errance des sans-abris entre midi et deux heures, alors que l'ABEJ est fermée. "Les SDF attendent sur le trottoir et il n'y a pas d'urinoirs. Mais nous voudrions aussi que l'ABEJ limite l'accueil car leurs locaux sont trop petits, ils n'ont pas de cour; les gens vont donc dehors", oberve Michel Delomez, président de l'association. Et l'ABEJ de remarquer, résignée, que le quartier est surtout trop chic pour elle.



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13 Septembre 2005 - La Voix du Nord - Frappée pour quelques bouteilles

Midi, hier, rue Gambetta à Lille. Le Magasin Lidl passe en "vitesse réduite": son agent de sécurité prend sa pause pour se restaurer. A L'intérieur restent juste une vendeuse et Christelle, appelons la ainsi, la responsable.

Dehors, Six individus passent à l'action. Ils sont connus des employés du magasin et très surveillés. "En général, ils viennent justent acheter de l'alcool, des bouteilles de blanc qu'ils payent avec des pièces rouges" raconte Christelle. Mais cette fois, ils ne comptent pas payer. "Je les ais vus entrer un à un, ils prenaient des bouteilles d'alcools fort et comptaient repartir comme ça."

Christelle se place évidemment à la sortie et récupère aussitôt les objets dérobés un à un. La situation est plutôt cocasse mais dégénère subitement. "Le dernier des six ne voulait pas me rendre sa bouteille, j'ai dû tirer..." C'est l'empoignade. La caissière intervient et les autres "visiteurs", alertés par le bruit, reviennent également. Christelle reçoit une forte claque et est prise dans la bousculade. Puis les six s'enfuient.

Repérés place Sébastopol

L'alerte est donnée et la police débute aussitôt les recherches. Elles ne seront pas longues: les jeunes gens sont repérés place Sébastopol, interpellés et placés en garde à vue. L'enquête est confiée à la sûreté urbaine de Lille.

Le magasin est resté ouvert, même si des mesures ont été prises immédiatement, dont l'extension des horaires de garde de l'agent de sécurité. Le Lidl de Gambetta n'est pas le seul confronté à ce type de délinquance en centre ville, de nombreuses enseignes sont concernées. "Ce sont souvent des bandes de jeunes, des SDF, ils attendent à l'extérieur la meilleure occasion pour voler quelque chose" explique-t-on



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15 juin 2005 - Le Nouvel Observateur - L'homme de l'année

Patrick Pailleux, 49 ans - L'Abej par-ci, l'Abej par-là: son association fait parler la ville entière, surtout quand il neige comme il a neigé en février dernier. L'Abej est un centre d'hébergement. Cet hiver, en plus des deux lieux d'accueil habituels, on a installer au quartier général, rue Solférino, 80 matelas sur le sol. Quelques voisines pincées ont vu d'un sale oeil "ces gens" élire domicile dans leur rue pimpante
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20 mai 2005 - La Voix du Nord- ABEJ et Voisinage: la crispation toujours à l'ordre du jour

Les riverains de la rue Solférino comme les représentants de l'ABEJ éprouvent toujours autant de difficultés à communiquer. A l'issue de la réunion du lundi 2 mai, organisée pour tirer un premier bilan des pistes d'actions envisagées après la fermture du dispositif d'accueil de nuit (notre édition du dimanche 27 mars), le climat ne s'est guère amélioré. Une problématique d'autant plus difficile à appréhender quand, à la demande de la municipalité, les portes de la réunion restent fermées. parce qu'il s'agissait d'une "rencontre privée" entre acteurs du dossier. Et que la présence de la presse aurait contribuée à "biaiser les réactions des interlocuteurs du dossier". Soit

La ville mène l'enquête.

Pour l'heure, les deux camps restent clairement marqués. Aux "nuisances" que continuent que continuent de fustiger certains de ses voisins, l'ABEJ oppose sa conception de la solidarité. le service municipal de la médiation sociale présentait néanmoins ce soit là les conclusions d'une enquête de terrain, réalisé au regard des griefs formulés par les plaignants. L'objectif ? Tenter d'objectiver la situation et d'entamer un dialogue constructif : "Le service de médiation s'est penché pendant près d'un mois sur une observation régulière de la rue Solférino et du comportement des SDF. il a conclu au déplacement ponctuel d'une dizaine de personnes entre le théâtre et la place philippe Lebon, explique Latifa Kechemir, conseillère déléguée à l'insertion et à la lutte contre l'exclusion. Un travail pédagogique a été mené en direction des éléments les plus "indisciplinés". Des riverains ont quand même fini par admettre qu'il y avait du mieux. L'idéal pour l'ABEJ serait de pouvoir bénéficier d'une cour intérieure, d'un banc public en façade, voire de l'aménagement en continue de 9 heures à 17 heures sans interruption le midi. On ne peut néanmoins empêcher les gens d'exister, ni de se déplacer. Concernant la propreté, un appel d'offre va être lançé par la municipalité pour l'implantation de sanisettes publiques aux abords du théâtre Sébastopol. Quand à l'ébriété éventuelle de certains sur la voie publique, elle n'est pas de la responsabilité de l'ABEJ. C'est à la police d'intervenir en cas de besoin. Je tiens enfin à signaler que les problêmes soulevés sont désormais inscrits dans le cadre de la cellule de veille du quartier. Celle-ci est co-présidée par Marie Thérèse Rougerie, présidente du conseil de quartier et le représentant de la police municipale, Roger Vicot."

De son côté, Michel Delomez, un des porte-parole actif du voisinage mécontent ne décolère pas. Et reviens sur cette présentation : "Si nous avons effectivement reconnu du mieux dans la propreté, j'estime comme d'autres que cette enquête est bidon. Mon sentiment est mitigé surtout qu'aucun document ne nous a été soumis. A ceux qui nous taxent de nantis, je répond que j'ai maintes fois soigné les indigents et toujours gratuitement. Je n'ai aucune leçon à recevoir de personne dans ce domaine."

Vers une association de riverains.

L'ancien médeçin a clairement affiché son intention d'aller plus loin : "J'ai rédigé les statuts provisoires d'une association de riverains, " les amis de la rue solférino". Le but est de sauvegarder la salubrité d'un quartier difficile à vivre par certains côtés." Si le nombre d'adhérents potentiels est aujourd'huis estimé à une "quarantaine de personnes" semble traduire un réel malaise, les contours de l'action envisagée par le nouveau collectif restent assez flous: "faire respecter la charte de l'environnement, ce que ne fait pas l'ABEJ, rechercher des solutions."

Au risque de cristalliser les mécontents et de durcir les positions ? C'est précisement ce que craint Patrick Pailleux, le directeur de l'ABEJ Solidarité : "cette réunion, organisée à l'initiative des voisins était une bonne idée au départ mais elle s'est avérée un dialogue de sourds. Certains mécontents sont allés à la limites de l'insulte. Il faut être capable de discuter entre gens civilisés, ça n'a pas été le cas. Je suis désabusé. Je ne comprend pas l'objectif de la future association de riverains. Ca ne va pas dans le bon sens. Notre éthique à l'ABEJ veut que nous ne nous détournions de personne, ni des SDF, ni des voisins à qui nous souhaitons tendre la main dans la mesure du possible... J'estime que l'enquête municipale n'était pas suffisemment précise même si elle a le mérite d'exister et de souligner qu'à peine six personnes posent occasionnellement problème. Quand j'entend certains voisins établir des parallèles entre la salubrité de la rue solférino et celle des pays sous-developpés, je me pose vraiment des questions."

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27 mars 2005 - La Voix du Nord - l'ABEJ et ses voisins, une cohabitation délicate

Comment résoudre l'équation de la solidarité et de la préservation du bien-être des riverains confrontés à la proximité d'un public en grande difficulté ? Depuis maintenant quantre ans qu'elle est implanté au rue Solférino, l'ABEJ est au centre d'un débat animé qui met au prise ses représentants, la municiopalité et un collectif d'habitants qui se dit exaspéré des "Nuisances" que causeraient certaines personnes des personnes accueillis.

Dernier épisode en date, l'ouverture de nuit durant l'hiver, qui a amrqué un retour de chaque camps à des positions tranchées: choix humaniste ou goutte d'eau qui fait déborder le vase, la crispation est à l'ordre du jour.

Pas hostiles

A l'image de leur porte-parole, Michel Delomez, ancien médeçin implanté à deux pas de l'ABEJ, les voisins sont remontés au créneau lors d'une réunion publique de mi-mandat en interpellant la municipalité sur "les nuisances causées de jour comme de nuit".

Le médeçin s'explique: "Nous ne sommes pas hostile à l'ABEJ mais, déjà en 2001 nous avions soulignés l'inadaptation des locaux, des conditions d'accueil et d'hygiène. Ils sont parfois jusqu'à 90 personnes. Nous sommes nombreux dans le quartier à déplorer des agglutinements extérieurs, le midi et en soirée. Les portes cochères et les entrées en renfoncement sont squattées en permanence. Dernièrement, un SDF s'est même introduit dans le cabinet médical et une jeune femme a été agressée. Nous attendons que l'ABEJ revienne à un accueil de jour classique, réfléchisse à limiter sa fréquentation et qu'un nettoyage régulier soit entrepris entre la place Philippe Lebon et le Théatre Sébastopol par la ville, dans les deux sens. Je ne remet pas pour autant en cause la qualité de leur travail." Des propos relayés par ce restaurateur voisin: "Les trottoirs sont sales, j'ai retrouvé des excréments, des canettes, des déchets. Ils s'installent ivres sur les marches de mon restaurant. J'appelle la police au moins une fois par semaine. Il y a aussi des attroupements de 30 personnes en soirée. L'image du quartier se dégrade vraiment."

Le discours de ces habitants, on l'imagine, passe mal auprès du directeur du centred'accueil, Patrick Pailleux: "Contrairement à ce que les riverains prétendent, nous n'attirons pas les SDF en centre ville, nous prenons en charge ceux qui sont sur place. Une ville comme Lille et ses habitants, si nantis soient-ils, doivent accepter la grande marginalité à leurs portes. Je ne veux pas que les SDF soient parqués dans des quartiers déjà en difficultés, c'est une question de dignité et la raison pour laquelle nous ne voulions plus rester rue Sainte Anne. je ne nie pas certains désagréments, notemment du bruit quand les gens se rassemblent pour fumer une cigarette et discuter. Il a pu y avoir des comportements excessifs ponctuels, mais je pense surtout que c'est l'image du pauvre qui les dérange..."

Irrité, Patrick Pailleux veut pourtant s'afficher en homme de bonne volonté: "Ma seule priorité est de trouver des solutions. Nous avons interdit les gobelets à l'extérieur de l'enceinte de la structure et toute sortie après minuit est désormais considérée comme définitive. Qu'on me donne les moyens humains supplémentaires et je règle le problême." Depuis l'arrivée de l'ABEJ, la municipalité joue la carte de la médiation. Plusieurs réunions d'information ont été organisées à son initiative pour tenter de d'objectiver la situation.

Des pistes d'action

le 1er mars, un nouveau tour de table a débouché "après une entrée en matière trés tendue", se souvient la présidente du conseil de quartier, Marie-Thérèse Rougerie, sur des propositions de mesures concrètes. La ville a sollicité la société de nettoyage pour des passages plus fréquents et les agents locaux de médiation ont enquêté et devraient rendre leurs conclusions.

Latifa Kechemir, conseillère déléguée à l'insertion et à la lutte contre l'exclusion, résume la position municipale: "La ville n'était pas favorable à cette ouverture de nuit, les conditions d'accueil étant inadaptées vu le nombre croissant de sans-abri. Néanmoins, nous ne transigeons pas sur le principe de la solidarité. Il faut dépassionner le débat même si je ne nie pas pas certains problêmes comme celui de la propreté. Nous examinons les possibilités d'aménagement de sanitaires publics. Il faut surtout que les villes voisines prennent leurs resposabilités. J'ai noté cet hiver que le passage au niveau d'urgence III a permis l'ouveerture d'autres lieux d'hébergements et fait baissé la fréquentation de l'ABEJ de moitié, c'est donc une piste à privilégier".

A quelques jours du terme du dispositif d'accueil de nuit (le 31 mars), la résolution de l'équation reste complexe. Quoiqu'il en soit, la recherche de solutions humaines et pragmatiques doit primer sur la quête d'une "vérité" qui reste là comme ailleurs souvent partager.

Charte de l'environnement

« Art. 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

« Art. 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.

« Art. 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

« Art. 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi.

« Art. 5. - Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

« Art. 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

« Art. 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.

« Art. 8. - L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

« Art. 9. - La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement.

« Art. 10. - La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. »

Adherer

Association des Amis de la Rue Solférino & Alentours(Loi de 1901)
222 Rue Solférino
59000 Lille
amisolf@neuf.fr

Président: Michel Delomez
Secrétaire: Nicole Cazin

"L'association a pour objectif, l'amélioration de l'environnement et pour objet, en conformité avec la loi, la recherche de solution, permettant aux habitants de la rue Solférino, du quartier et Alentours, de vivre dans la tranquilité, la quiètude, la sécurité, la salubrité et dans un environnement respecté"

Adhésion: 10 €
Rédiger les chèques à l'ordre de "association des amis de la rue Solférino"

Introduction

Depuis près de trois ans, le secteur Solférino-Gambetta souffre d'un problême qui va chaque année en augmentant.

D'un côté, l'Union Commercial Gambetta a alerté plusieurs fois la municipalité sur ce problême sans qu'aucun remède n'y ait été apporté. D'un autre, l'année 2005 a vu la création de l'association des amis de la rue Solférino, à l'initiative du Docteur Delomez suite à de nombreux troubles de voisinage dus à la façon dont était géré l'accueil des Sans Domicile Fixe par l'ABEJ. A cette occasion ont été évoqués les problêmes concernant les abords du théatre Sébastopol et dans la Laverie Automatique du Quartier.

L'hiver 2004-2005, avec l'hébergement - dans l'urgence et l'improvisation - de dizaines de sans-abris par l'ABEJ, avait été particulièrement pénible pour les voisins dont certains ont été victimes d'agressions et d'intrusions dans leurs domiciles. L'été 2005 a vu croître les problêmes causés par la présence de bandes d'individus fortement ennivrés qui ont culminés lorsqu'une nuit, les riverains du square Ghesquière, excédés par l'attentisme de la municipalité, en ont détruits les bancs publics pour avoir la paix.

Pour les habitants du quartiers, il est particulièrement difficile de se faire entendre des médias et des pouvoirs publics alors que la cause des Sans Domicile Fixes, en hiver, est dans l'oeil des médias. Hors l'exclusion, ce n'est pas seulement celle qui s'identifie le plus facilement; ce sont aussi des enfants privés du terrain de jeux qu'était pour eux la place sébastopol et des personnes agèes exclues de l'espace public par la présence de groupes d'alcooliques.
Le problême du quartier, c'est surtout l'alcoolisme de rue.

La décision de faire ce rapport est la conséquence d'un nouveau facteur qui va augmenter encore un peu plus les difficultés que le quartier connait chaque année. Depuis début Novembre, le supermarché LIDL a mis en vente une bière forte a 7,9° d'alcool pour 43 centimes. Dans les jours qui ont suivis, nous avons remarqué que la consommation de celle ci se répandait de plus en plus parmis les alcooliques de rue. Il était important de mesurer l'impact de la vente de ce produit sur leur consommation. Pour l'instant limités par l'arrivée de l'hiver, les troubles causés par les Alcooliques De Rue promettent, si rien n'est fait pour prévenir la crise qui s'annonce, de créer une situation explosive avec l'arrivée des beaux jours..

La consommation d'alcool

Record en une journée: 87,45 litres
Consommation Moyenne quotidienne: 64 litres
Consommation Moyenne hebdomadaire : 446 litres
Consommation en 16 jours: 1000 litres
Volume de boissons alcoolisées consommées en 21 jours: 1 339 litres

1.1 - La consommation de boissons alcoolisées

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Cette étude a été menée du Jeudi 24 novembre 2005 au Dimanche 18 décembre 2005. Les journées du 24 au 27 novembre sont considérées comme des jours “test” pendant lesquels ont été mis en place le repérage et la méthode de collecte ainsi que la façon de comptabiliser les récipients de boissons alcoolisées. et la quantification des volumes de celles-ci par degrés d'alcools. Au dela du 18 décembre, la récolte des récipients alcoolisée n'aurait pas permis une lecture claire du cycle d'alcoolisation du fait de l'arrivée des fêtes et du versement de la prime de Noël aux RMIstes. Parce que nous avons remarqué que de nombreux fabriquants de bières utilise la barre psychologique des 9 dixième degrés d'alcool (4,9°, 7,9°) pour minimiser l'acoolisation de leur produits, nous avons préféré aller de degré et demi en degré et demi plutôt que de degré en degré afin de permettre une lecture plus fine de la consommation des boissons alcoolisées.

Nous avons prelevé tous les récipients de boissons alcoolisées qui trainaient soit dans la rue, soit qui étaient jeté dans les poubelles publics du quartier, soit les boissons hors sacs poubelles et relevant manifestement des alcooliques de rue se trouvant dans les poubelles du Lavotec de la rue Solférino et celle de l'hôtel express et de la résidence adjascente. Le secteur de collecte était la rue Solférino, depuis la place Philippe le bon jusqu'à la rue Gambetta, la place Sébastopol, la rue Gambetta depuis la rue Solférino jusqu'à la rue Jacquemars Giélé et, à la station de métro République, l'intérieur de la station, la sortie située à l'angle Gambetta / Jacquemars Giélé et les alentours de l'amphithéatre de la station. Les premiers prélèvements avaient lieu vers neuf heures du matin, les derniers entre 22h00 et 23h00, avec quatre à cinq passages par jour afin de devancer les services de nettoyage et les passages de la société Esterra.

Au cours de nos récoltes, nous avons remarqué que trés souvent, sur un pack de six canettes, nous n'en retrouvions que cinq. Si cette observation se rapporte à l'ensemble des récipients collectés, on peut estimer que la présente étude porte sur les cinq sixième de la totalité de l'alcool consommé. Dans tous les cas, parce qu'elle a été menée en hiver, cette étude représente, a minima, la consommation d'alcool dans le quartier puisqu'avec l'arrivée de basses température, de nombreuses personnes qui gravitent autour des alcooliques de rue du secteur Solférino-Gambetta pendant l'été sont moins présentes, voir totalement absentes.
Nous avons remarqué que la consommation de boissons alcoolisées varie en fonction de plusieurs facteurs: notamment le jour de la semaine – elle est alors lié au type de commerce ouvert et aux moyens économiques - et la période du mois – elle est alors déterminée par les moyens économiques.

Concernant les jours de la semaine, la consommation moyenne pendant les jours de semaines est de 67 litres par jour. Le dimanche, elle est en moyenne de 42,41 litre. Cette différence s'explique par le fait que le dimanche après midi, un seul commerce – primeur Solférino – est ouvert et qu'il pratique des prix supérieurs à ceux des supermarchés ouverts la semaine et notamment LIDL. C'est ce facteur économique qui explique le ralentissement de la consommation d'alcool, encore freinée par la moindre fréquentation des rues du quartier qui réduisent la possibilité d'obtenir de l'argent par la pratique de la mendicité.

Pendant le mois, la consommation de boissons alcoolisées varie en fonction de l'arrivée du RMI. Lors de notre semaine “test”qui précède d'une semaine et demi le versement du RMI, la consommation était en moyenne de 54 litres et tombait à 27 litres le dimanche. La première semaine de l'étude, la consommation moyenne en semaine a été de 57 litres et, avec l'arrivée du RMI pendant le week end, elle s'est maintenue à 56 litres le dimanche. La deuxième semaine, qui suivait l'arrivé du RMI, la consommation moyenne en semaine s'élevait à 73 litres mais le dimanche, celle ci chutait à 40,45 litres. La troisième et dernière semaine, la consommation moyenne en semaine était de 71 litres et chutait à 30 litres le dimanche. De même que pour le différentiel dimanche/jour de semaine, le facteur économique joue pendant le mois. Avec l'arrivée du RMI, le volume de boissons alcoolisées consommé augmente nettement et, le dimanche, elle n'a pas diminué de façon significative. Plus on s'éloigne de versement du RMI, plus la consommation diminue.

1.2 - Influence de Lidl sur la consommation de boissons alcoolisées

Dans le secteur Sébastopol Gambetta se trouvent 7 commerces: Lidl, Match, Marché plus, Spar, Massena Primeurs, Au Bon Lait et Primeurs Solférino. Ce sont dans ces commerces que les Alcooliques de rue peuvent se ravitailler en boissons alcoolisées

Les Alcooliques de rue ont deux stratégies d'achat: l'une est basée sur la quantité de boissons alcoolisées achetée et l'autre sur le degré d'alcoolisation de la boisson acheté. C'est ce qui explique que le dimanche, on observe d'une part une nette augmentation de la consommation des bières dont le degré d'alcoolisation est inférieur ou égal à 4,5° (achats de gros packs de 12 à 24 canettes de “bibines”: Kronenbourg, 33export ou ½ litres de Brauburger) et d'autre part une forte consommation de vins qui eux font entre 9,5° et 17°.

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En semaine, la consommation se polarise surtout autour de la consommation de boissons dont le degré d'alcoolisation est compris soit entre 4,6° et 5,5° ou entre 7,6° et 8,5° d'alcool. Ce phénomène est causé par l'ouverture du hard discounter LIDL et de sa politique commerciale qui consiste à faire de la vente de bière à bas prix un produit d'appel. Il y a un cycle dans la consommation de ces produits. Lors de la deuxième semaine de notre étude, qui correspond à la première semaine après l'arrivée du RMI, on observe une plus forte consommation de bières située entre 4,6° et 5,5° parce que les alcooliques de rue consomment plus de bières de marques et ont tendance, momentanement, à délaisser les produits LIDL. Parallelement, la consommation des bières plus faiblement alcoolisées de – de 4,5° (elles aussi des bières achetées ailleurs que chez LIDL) se maintient.

A contrario, pendant la première semaine de l'étude, qui constitue la dernière semaine avant l'arrivée du RMI, on observe une nette polarisation avec une consommation majoritairement orienté vers les boissons alcoolisées entre 4,6° et 5,5° et entre 7,6 et 8,5°, ce qui correspond aux bières LIDL, un phénomène qui se conjugue à un faible volume d'alcool consommé pendant les jours de semaine. A la fin d'un cycle d'alcoolisation déterminée par le versement du RMI, les alcooliques de rue ont recours à la mendicité et achètent de façon compulsive des boissons alcoolisées dès qu'ils ont réunis assez d'argent. Les alcooliques qui parient habituellement sur la quantité de boissons achètent de la Grafenwalder à 4,9° pour 34 centimes. Les alcooliques qui achètent des boissons plus alcoolisées choisissent, quant à eux, la Grafenwalder forte à 43 centimes. Il y a un enfermement économique qui détermine la politique d'achat des alcooliques de rue.

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Lors de la troisième semaine de notre étude, soit la deuxième semaines qui suit l'arrivée du RMI, on observe une amorce de retour à la normale concernant le volume de boissons alcoolisées des jours de semaine et des du dimanche. Toutefois, il y a une augmentation progressive de la proportion de vin (9,6° à 17°) au détriment de la vente des bières fortes. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les alcooliques de rue qui orientent leurs stratégies vers la consommation de boissons fortement alcoolisées ont encore les moyens économiques suffisant pour acheter du vin (généralement plus onéreux que les bières fortes) et compense ainsi la diminution progressive de leur budget. Il aurait fallut étudier un cycle complet pour voir s'il s'agit bien là d'une période de transition avant une repolarisation autour de la consommation des bières LIDL, qui sont les premières boissons alcoolisées aux prix les plus bas disponible dans le quartier.

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La politique commerciale de LIDL influence - voir détermine - la façon dont les alcooliques du quartier consomment de l'alcool et dans quelles quantités ils le font. Tous jours confondus, 52,86 % des récipients d'alcools que nous avons récoltés sont des produits LIDL, mais ce chiffre est inférieur la part du volume de boissons alcoolisées que tiennent les produits LIDL, la quasi totalité des bières LIDL sont vendus en boites et bouteilles d'un demi litre alors que nous avons trouvé beaucoup de canettes de 25 cl concernant les autres marques de bières. De même, la quasi totalité des vins LIDL que nous avons récoltés sont des boites en carton d'un litre et demi alors que le contenu moyen des bouteilles de vins d'autres marques est de 75 cl. Lorsqu'on calcul le volume de boissons alcoolisées, Les produit Lidl représentent 62,25 % de ce dernier.

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Au dela du problême de l'alcoolisme de rue dans notre quartier, la politique commerciale que LIDL partage avec les autres Hard Discounter, qui consiste à faire de l'alcool un produit d'appel et qui fait sauter les verrous économiques qui freinaient jusqu'à présent la consommation d'alcool est particulièrement préoccupante en terme de santé publique. Dans une région où la bière est largement consommée mais où les bières fortes (3 monts, Goudale) étaient jusqu'à présent des produits de dégustations relativement onéreux, on peut s'inquièter à juste titre de la mise en vente à prix cassé de produit de ce type par des enseigne qui opèrent souvent dans des quartiers où la population est déjà sujette à des problêmes d'alcoolisme.

Avec l'implantation croissante des magasins de Hard Discount, qui ont tous la même politique commerciale que Lidl concernant les Bières fortes, il est certains que dans les années qui viennent, les pouvoirs publics vont être confrontés à une augmentation des pathologies alcooliques. L'alcoolisme, en effet, n'est pas que dans la rue...

1.3– les alcooliques de rue


Pour les habitants du quartiers, “ils” sont toujours là.

En réalité, ils sont en perpétuelle errance. Ils errent, pour être exact, de rejet en rejet. Ils se rassemblent à la laverie, le gérant les en chasse. Ils se dirigent vers le porche de la résidence république, leur comportemnet devient si insupportable qu'on fait appel à la police, qui les chasse. Ils vont s'abriter à l'entrée de la station de métro République, on les chasse à nouveau. Entre temps, ils vont et viennent de LIDL à l'endroit où ils ont trouvé un refuge temporaire. L'été, ils échouent sur la place Sébastopol; ce sont eux, alors, qui, de façon inintentionnelle mais par leurs comportements, chassent les enfants, les personnes âgées et les jeunes mamans.
Au rythme de deux, trois ou quatre fois par jour, ils vivent au quotidien l'expérience du rejet et on se demande bien comment l'estime de soi de ceux qui tombent dans les pièges combinés de l'indigence et de l'alcool ne finirait pas par être corrodé par la répétition incessante de cette expérience. Ce sont ces déplacements constants d'un bout à l'autre de la rue qui créent un sentiment d'omniprésence: on les voit partout.

Actuellement, avec l'arrivée de l'hiver, le nombre d'alcooliques de rue a considérablement diminué et se réduit à une dizaine d'individus. Lors de nos pointages quotidiens, nous avons constaté que le nombre d'alcooliques présents dans le quartier se situait entre 6 et 12 personnes en journée. Ce grand groupe est responsable des 4/5ème de la consommation d'alcool en extérieur dans le quartier.

Exceptionnellement, le groupe est monté à deux reprise à quinze individus et une fois à dix-sept individus rassemblé à l'entrée de la station de métro, où ils s'étaient réfugiés un soir où il pleuvait de la neige fondue. Lorsque le groupe atteint une masse critique de huit à dix individus, des dissentions éclatent, dégénèrent parfois en bagarre. Le groupe s'atomise et se sépare par affinité. Il y a un groupe de quadra et de quinquagénaires et, depuis quelques temps, un groupes d'individus plus jeunes dont le comportement, de l'avis des personnes confrontées au groupe, est beaucoup plus agressif et antagoniste. L'atomisation du groupe contribue aussi à l'impression de leur omniprésence: Ils sont trois ici, quatre là, un autre ailleurs; “ils” sont “partout”.

A ce nombre, le soir, vient s'ajouter quelques jeunes routards accompagnés de leurs chiens qui délaissent les abords du supermarché Champion pour se ravitailler en boissons alcoolisées chez LIDL et qui pratiquent la mendicité devant les portes du Hard Discounteur. Enfin, après 20h00 en hiver, le supermarché Marché Plus, qui ferme à 21h00 attire “la dernière course” d'alcooliques, souvent d'autres routards qui eux aussi, qui boivent et mendient devant le supermarché.

Les lieux à problême

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2.1 - Le Square Ghesquière

Situé au croisement de la rue Solférino et de la rue Gambetta, le square Ghesquière a longtemps été, en été un des lieux de rencontre des personnes âgées du quartier mais, progressivement, il a été investi par les alcooliques de rue qui se sont accaparés certains bancs. Les nuisances sonores, les comportements agressifs, les bagarres et les problêmes d'hygiènes ont pris une telle ampleur que les riverains ont demandé à la municipalité de retirer purement et simplement les bancs. Cette demande n'ayant eu aucune suite et la municipalité n'ayant rien mis en oeuvre qui permette de restituer aux habitants cet espace public, certains, excédés, ont détruit les bancs pendant la nuit. Le groupe d'alcooliques de rue s'est alors rabattu sur les environs du théatre sébastopol.

2.2 - l'ABEJ

L'installation de l'ABEJ a suscité de nombreux problême dans son voisinage immédiat. Ceux-ci se sont traduit par des problêmes de saleté, (urine, excréments, détritus jonchant le sol), mais aussi par des problêmes de sécurité: violentes bagarres, beuveries sur les pas de portes avoisinants, intrusions dans les habitations des voisins. Citons notamment les cas suivants: Florence S., 25 ans, s'est fait courser jusqu'au 3ème étage dans son immeuble où une dizaine d'hommes, canettes de bière à la main, s'étaient installés pour boire et se chamailler après avoir forcé la porte d'entrée. Natacha B., 23 ans, habitant dans un studio situé en Rez-de-chaussée, a été surprise un soir dans sa salle de bain par un homme qui avait forcé la porte d'entrée de l'immeuble et avait enjambée sa fenêtre. Mme Chapelet, 73 ans, a été agressée et volée à l'intérieur de son domicile.

Depuis près d'un an, des réunions sont organisée entre notre association, l'ABEJ et la municipalité. Les riverains ayant fait pression sur l'ABEJ pour qu'elle organise le ramassage des détritus devant sa porte et celle de ses voisins, nous avons constaté une amélioration de la propreté et n'avons pas trouvé de récipients d'alcools trainant sur le trottoir ou les appuis de fenêtres, comme ce fut longtemps le cas.

Lors du radoucissement de la température entre le 09 et le 11 décembre, nous avons remarqué qu'après la fermeture de l'ABEJ, des petits groupes demeuraient à nouveau à proximité des locaux de l'association pour s'enivrer. Le 11, nous avons recueillis 14 récipients de boissons alcoolisées dans la poubelle publique toute proche. Ceci montre que les problêmes de voisinage liés à la présence d'alcooliques de rue attirés par les activités de l'ABEJ vont à nouveau se poser à partir du printemps. Rien, de ce point de vue, n'est réglé. Il faudra sensibiliser les dirigeants de l'ABEJ sur la nécessité de s'assurer, à la fermeture de leurs locaux, que les gens ne restent pas sur les perrons voisins.

2.3 - Le porche de la résidence République, de l'hôtel Express et de l'inspection du travail

Moyenne quotidienne de récipients collectés: 16
Record de récipients collectés en une journée: 65
Moyenne hebdomadaire de récipients collectés: 109
Nombre de récipients collectés: 329

C'est le quatrième point le plus touché avec 329 récipients d'alcools collectés. Dans ce cas, les résultats de notre étude minimisent l'ampleur du phénomène dans la mesure où, avec la baisse des température les alcooliques de rue s'y sont rendus moins fréquemment. Pendant le radoucissement de température du 8 au 11 décembre, les alcooliques ont été plus présents. Le 8 décembre, nous avons recueillis plus de soixante récipients de boissons alcoolisées devant la résidence.

Résidence République et inspection du travail : La grille d'entrée de la résidence a été avancée vers la rue pour limiter la présence du groupe: un coût de plusieurs milliers d'Euros pour la co-propriété. La porte de l'escalier de secours du parking souterrain, corrodée par les jets d'urine, a été changée et le régisseur est constamment obligé de nettoyer coins et recoins. le 9 décembre, les nuisances ont été telles qu'on a du faire appel à la police pour faire partir des individus rendus agressif par l'abus de boisson. Dans le passé, les hôtesses d'accueil de l'inspection du travail ont été prise à parti et insultées à plusieurs reprises par des alcooliques du rue. Elles ont réclamés aux agents de police un passage quotidien vers midi. Selon Monsieur Rougement, le régisseur, qui s'occupe de la résidence depuis huit ans, le quartier a commençé à se dégrader sérieusement depuis trois ans.

Hôtel Express : Les premiers lillois que rencontrent les étrangers qui séjournent à l'hôtel Express sont des individus crasseux, braillant et avinés. L'hôtel a du aménager les appuis de fenêtre extérieurs de son restaurant de façon à empécher la presence constante d'alcooliques en train de s'ennivrer. Tout à côté, les portes automatiques du garage souterrain servent si souvent d'urinoir qu'une croute brunâtre, caractéritique des urinoirs mal entrenus d'antan, s'y est formée. Il s'en exhale une odeur nauséabonde.

Annexe de la préfecture : L'annexe de la préfecture n'est pas épargné; a été investi à plusieurs reprises par la bande qui y a abondemment bu... et uriné. La femme de ménage de la préfecture a occasionnellement retrouvé des alcooliques aux étages. Il est trés symbolique de la démission des pouvoirs publics face au problême de l'alcoolisme de rue dans notre quartier que même les locaux du ministère de l'intérieur soient ainsi occupés.

2.4 - Le théatre et la place Sébastopol

Moyenne quotidienne de récipients collectés: 14
Record de récipients collectés en une journée: 37
Moyenne hebdomadaire de récipients collectés : 122
Nombre de récipients collectés : 365

Les abords du théatre Sébastopol est le troisième point touché par l'alcoolisme de rue avec 365 récipients collectés. Ces résultats minimisent l'ampleur du phénomène dans la mesure où, avec la baisse des température les alcooliques de rue s'y sont rendus moins fréquemment. Entre le 9 et le 11 décembre, avec un radoucissement du temps, le groupe s'est fait plus présent sur la place du théatre sébastopol: nous avons receuillis quotidiennement une trentaine de récipients de boissons alcoolisées alors que nous n'en collections en moyenne qu'une quinzaine précedemment.

Durant l'été 2005, les abords de la place Sébastopol sont été investi par le groupe suite à la démolition des bancs publics du Square Ghesquière. On a assisté à de nombreuses bagarres, certaines suffisamment violentes pour que le sang coule, d'autres se livrant occasionnellement à jets de canettes. Les troubles de l'ordre public ont nécessité plusieurs interventions de la police. Les pompiers – dont certains ont fait l'objet de menaces – ont du intervenir à plusieurs reprises pour des comas éthyliques. Des membres de notre association ont signalé des comportements exhibitionnistes. Le parking, bien que rendu payant par la municipalité, est régulièrement investi par des “valets de parking” qui rendent un service non sollicité pour obtenir de l'argent, avec un toile de fond une dimention coercitive pour les automobilistes: la crainte de retrouver leurs véhicule endommagé s'ils ne versent pas une obole.

Le soir après la fermeture des locaux de l'ABEJ, particulièrement en été, les alentours du théatre deviennent un point d'encrage où plusieurs groupes restent jusque tard le soir et consomment abondemment des boissons alcoolisées. Les multiples recoins du théâtre sont, de facto, des urinoirs d'où coulent des rigoles nauséabondes. L'association des amis de la rue Solférino a réclamé à plusieurs reprises qu'on installe, par mesure d'hygiène, des urinoirs publics. Ce ne serait qu'officialiser une situation qui existe déjà dans les faits mais la municipalité s'y refuse. Nous avons toutefois obtenu un nettoyage plus frequent des alentours.
Les abords du théâtre Sébastopol étaient fréquentés par de nombreux enfants du quartier et par des personnes agées. A la fin de l'été 2005, les enfants avaient déserté la place et la figure familière des mamans asiatiques qui les surveillaient depuis les marches d'entrée des restaurants chinois avaient disparu. Les personnes agées, qui avaient déjà perdues les bancs du square Ghesquière, ont elles aussi cessé de fréquenté la place. Il s'agit là d'une exclusion moins visible et moins médiatique qui est pourtant bien réelle.

2-5 - La Laverie Automatique, 137 rue Solférino

Moyenne quotidienne de récipients collectés: 36
Record de récipients collectés en une journée: 81
Moyenne hebdomadaire de récipients collectés: 255
Nombre de récipients collectés: 766

La laverie automatique est, avec la station de métro République, un des endroits atteint par ce fléau qu'est l'alcoolisme de rue. Ici, le problême est d'autant plus insupportable qu'il touche principalement les personnes les plus modestes du quartier, qui ne sont pas plus riches que les alcooliques de rue et qui font parfois elles-même face à de graves difficultés financières. La plupart de ces personnes ont un logement trop vétuste pour avoir une machine à laver ou n'ont pas les moyens de s'en payer une. C'est un des rares endroits où se croisent étudiants, personnes âgées, habitants d'origines et de cultures diverses, Personnes sans emplois, RMIstes mais qui tous font un choix: mettre un peu d'argent de côté pour pouvoir rester propre plutôt que s'aviner.

Rien n'est plus pénible qu'un huit clos, surtout le matin, lorsque la personne qui vient laver ses vêtements se retrouve seule face à un groupe de dix alcooliques qui, une fois qu'elle est entrée, se trouvent entre elle et la sortie. Ils demandent la pièce lorsqu'on met de l'argent pour les machines, la réclament lorsqu'on met de l'argent pour les essoreuses, l'exigent lorsqu'on met de l'argent pour les séchoirs et passent aux insultes lorsqu'on plit son linge.

Surtout, En dépit des 2 à 3 nettoyages quotidiens de la Laverie par le gérant, les clients sont contraint de laver ses vétements dans la crasse: cendres et mégots de cigarettes, boites de bières trainant sur les appuis de fenêtres, les tables où le sol . Occasionnellement des tessons de bouteilles trainent par terre et les gens font leur linge en pataugeant dans la vinasse. Crachats voir crottes de nez ornent parfois les bords des essoreuses. Parfois, l'odeur des alcooliques est si fétide qu'il est impossible de laver son linge. Les dégradations sont fréquentes: portes de sèche linge arrachées, vitrine brisée, Cloison défoncée à coup de poing ou de masse. On se demande parfois si, parce qu'on veut rester propre, en lavant son linge dans la laverie du quartier, on ne risque pas au contraire d'attraper poux et morpions.

Quatre facteurs expliquent la présence quasi constante des alcooliques de rue à la laverie

  1. L'endroit est un des rares lieux fermés sans surveillance où il est possible de s'abriter des intempéries.
  2. Les clients de la laverie ont de la monnaie sur eux ce qui favorise la mendicité, parfois accompagnée de menaces ou de chantage moral.
  3. La laverie est ouverte tôt le matin. Les alcooliques y attendent l'ouverture de LIDL ou de l'ABEJ et retournent s'y installer après avoir acheté leurs premières bières.
  4. Le Dimanche, la laverie est située juste en face de Primeurs Solférino, le seul commerce ouvert dans l'après midi où il est possible d'acheter de l'alcool dans le quartier.

2-6 - Station de métro République

Moyenne quotidienne de récipients collectés: 52
Record de récipients collectés en une journée: 130
Moyenne hebdomadaire de récipients collectés: 363
Nombre de récipients collectés: 1 089

Dans la station de métro république, l'essentiel des nuisances causées par les alcooliques de rue se concentre à la sortie située au croisement de la rue Gambetta et de la rue Jacquemars Giélé. Nous avons constaté qu'actuellement, de nombreux usagers du métro prèfèrent sortir par les escaliers situés place de la république puis avoir à traverser la rue qu'être contraint de marché au milieu d'une bande qui peut compter jusqu'à 17 individus.

Mendicité aggressive, menaces, propos déplaisant, attitudes relevant du harcèlement sexuel, sont habituels à cet endroit. Surtout, à mesure qu'ils s'ennivrent, les alcooliques de rue ne prennent plus la peine de marcher jusqu'aux buissons qui jouxtent l'amphithéâtre de la station. En général, ces personnes commencent par uriner dans le couloir puis en soirée, urinent à l'endroit même où elles sont en train de boire. L'endroit préféré reste toutefois l'ascenceur et ses portes. Les personnes agées, les jeunes mères et les handicapés qui veulent prendre l'ascenceur sont contraints de rouler ou de patauger dans l'urine. Puis tous et toutes font l'expérience de l'enfermement dans le petit engin où rêgne une odeur fétide. A la sortie, ils doivent souvent traverser une seconde flaque d'urine.

Le problême de l'urine est omniprésent dans la station. Dans le couloir qui va de la station au parking souterrain de la place de la république plane une odeur abominable. En surface, dans les grands bacs à plantes qui longent l'amphithéatre, côté préfecture, une odeur d'urine flotte dans l'air dès qu'il se met à pleuvoir tant la terre est gorgée d'urine. Boites et bouteilles de bières sont régulièrement jetées dans les buissons.

L'escalier en colimaçon de l'amphithéâtre est une abomination. L'odeur y est écoeurante. Il ne fait l'objet d'aucun entretien: pendant la durée de cette étude, nous avons vu un étronc y rester pendant trois semaines. L'endroit étant de facto, un pissoir, on se demande bien pourquoi la municipalité refuse de construire un urinoir digne de ce nom.

Les facteurs qui fragilisent le quartier

Aujourd'hui, le secteur Solférino-Gambetta est devenu le point d'encrage durable de nombreux alcooliques de rue. Plus que de la seule présence de l'ABEJ ou de LIDL, le quartier souffre d'une série de facteurs défavorables qui le rendait plus susceptible que d'autres aux problêmes auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. Passer en revue ces différents facteurs peut nous permettre d'élaborer des stratégies plus dissuasives que coercitives pour y porter remède.

3.1 - Des commerces ouverts toute la semaine

Le quartier compte actuellement 7 supermarchés, superettes et petits détaillants qui permettent aux alcooliques de se ravitailler en alcool sept jours sur sept et jusque tard le soir, de sorte que le quartier ne connait pas de répit.

  • Match, 97 rue Solférino
  • Spar, Place Sébastopol
  • Marché Plus, 73 rue Léon Gambetta
  • LIDL, 77 rue Gambetta
  • Primeur Solférino, 200 rue Solférino
  • Au Bon Lait, 34 rue des postes
  • Massena Primeurs, 104 rue masséna

Les supermarchés Spar et Marché Plus sont ouvert le dimanche matin jusque midi. Le petit détaillant Primeur Solférino ouvre ses portes le dimanche matin à onze heure, ce qui explique que la présence d'alcooliques de rue à la Laverie qui est située juste en face. L'été, l'ouverture tardive des petits détaillants est une des raisons pour laquelle les alcooliques de rue s'attardent longtemps sur la place Sébastopol.

3.2 - La présence d'un Hard Discounteur

Les hard discounteurs ont fait de l'alcool à bas prix un produit d'appel et ils permettent aux alcooliques de rue de se procurer de la boisson pour des sommes relativement basses. En nous rendant au Penny Prix Bas du Faubourg d'Arras, nous avons constaté qu'un grand nombre de boites de bières fortes jonchaient le parking du supermarché ainsi que les côtés du passage adjascent qui longe la voie ferrée. Toutefois, hard discounteur ne rime pas systématiquement avec alcoolisme de rue: Lors d'une visite au LIDL proche de la rue du Molinel, nous n'avons pas remarqué de phénomène similaire à celui qui touche le secteur Solférino-Gambetta.

3.3 - Une station de Métro

Une station de métro offre la possibilité pour les alcooliques de rue de s'abriter des intempérie et de se réchauffer. C'est également un lieu de passage favorable à la mendicité. Enfin, c'est un lieu de rassemblement pour des personnes qui se déplacent en transports en commun. Le tandem station de métro – supermarché semble particulièrement propice au developpement de groupes d'indigents: Le supermarché Champion de la rue Gambetta, qui est proche de la station de métro Gambetta, d'un parc public où se trouvent des bancs , et qui possède une galerie marchande où il est possible de s'abriter des intempéries, est lui aussi touché par le problême de la mendicité, toutefois il s'agit le plus souvent d'un groupe de jeunes dans la vingtaine dont la marginalisation s'accompagne d'une dimension politico-anarchiste.

3.4 - La présence de l'ABEJ

L'ABEJ, par la nature même de ses activités, qui consistent à aider les personnes en grande difficultés, attire inévitablement des individus présentant parfois de graves pathologies. Independemment des problêmes causées à son voisinage immédiat sur lesquels nous ne reviendrons pas, les facteurs que nous venons d'énumérer font qu'un certain nombre d'alcooliques de rue ne se ventilent pas à travers la ville mais restent dans le quartier après la fermeture des locaux de l'association.

3.5 - Des espaces publics avec du mobilier urbain

Jusqu'à cet été, la bande d'alcooliques de rue avait tendance à se rassembler sur le petit square Ghesquière, dont nous avons parlé plus haut. Avec la destruction des bancs public, le groupe a “déménagé” sur la place Sébastopol. Les abords du supermarché Match des anciennes Halles, particulièrement face au magasin “Picard” où se trouvent des bancs publics, connait le même phénomène que la place sébastopol.

3.6 - Des parkings

Depuis plusieurs années, les parkings publics ont vu se developper le phénomène de “valets de parking”. Cette pratique consiste pour des personnes à agir comme des placiers en indiquant aux automobilistes où se trouvent des places libres où ils puissent garer leurs voitures. Service non solicité, il repose surtout sur la coercition et la crainte de l'automobiliste s'il refuse de verser une obole de retrouver son véhicule endommagé. Cet été, le parking du théâtre Sébastopol a ainsi été “controlé” par des groupes ethniquement homogène de personnes d'origine étrangères. En général, un ou deux membres du groupe jouaient les “valets de parkings” tandis que six ou sept autres, installés sur les marches latérales du théatre, observaient la scène en consommant des boissons alcoolisées. Si le phénomène disparu de façon générale, il resurgit de façon sporadique.
Le parking du supermarché Match est en Proie au même phénomène. Nous avons également constaté son existence devant le LIDL de la rue du Molinel.

Lorsque les alcooliques de rue ont épuisés leur RMI, la présence d'un parking offre un alibi à la pratique de la mendicité

3.7 - Une rue passante

La rue Gambetta est une rue commerçante où il y a beaucoup de passage, ce quui qui multiplie les possibilités de soliciter une pièce. Notons qu'un grand nombre de distributeurs automatique sont “parrainés” par des mendiants professionnels, apparemment des gens du voyage, qui sont ramassés en voiture tous les soirs; il s'agit moins là d'une mendicité motivée par l'indigence ou une pathologie comme l'alcoolisme que d'une prostitution organisée de la misère et de la dignité humaine. Stratégie atypique toutefois , celle de la “cat connexion” dont le quartier connait un représentant rue Inkermann. Ces européens de l'est, se placent dans des rues moins passantes et se servent de jeunes chats et chatons pour attendrir le quidam. Notons que les animaux passent leurs vies enfermés dans une valisette et que leurs propriétaires s'en débarassent systématiquement lorsqu'ils deviennent trop vieux.

La présence de ces formes de mendicités organisées participent à la création d'un climat qui fait boule de neige et conduit cumuler dans un quartier toutes sortes de pathologies urbaines

Les solutions proposées

4.1 - Mise en place d'une cellule de crise

Cet été, la démolition des bancs du square Ghesquière -qui a causé un déplacement de la principale bande d'alcooliques de rue vers la place Sébastopol - a montré que le phénomène de l'alcoolisme de rue dans le secteur Solférino-Gambetta ne peut être géré uniquement par des mesures dissuasives.Il s'agit, nous en sommes persuadés, un problême complexe qui exige, pour sa résolution, une politique volontariste de la part de la municipalité. Par la nature même d'une dépendance qui dicte bon nombre de leurs comportements, les alcooliques qui se rassemblent dans notre quartier restent trop peu de temps dans des structures comme celle de l'ABEJ, où la boisson n'est pas autorisée, pour qu'un véritable suivi puisse être établi.

Nous pensons que la municipalité doit créer une équipe de travailleurs sociaux et de professionnels de la santé qui recense les differents membres du groupe, fasse l'inventaire de leurs besoins respectifs -médicaux et sociaux- puis entame un travail de fond en vue de leur réinsertion. Nous sommes persuadés que bon nombres de personnes qui gravitent autour du “noyau dur” du groupe d'alcooliques de rue peut être réinséré et resocialisés relativement rapidement, pourvu qu'on se donne les moyens de les aider.

Dans la mesure où ces personnes ne vont pas vers les services sociaux, il faut créer une dynamique inverse et aller vers eux.

4.2 - Vers un developpement durable de l'environnement humain

Durant cette étude et la réflexion qui l'a accompagnée, nous avons été frappé de voir qu'à une époque où on parle beaucoup de devellopement durable, rien n'a été pensé concernant l'installation de l'ABEJ. En régle général, il est vrai, l'implantation de structures d'aide aux sans abris, aux toxicomanes ou à d'autres populations souffrant de pathologies urbaines provoquent l'inquiètude des riverains. Dans le cas de l'ABEJ, toutes ces craintes ont été confirmées. La municipalité n'a pas songé à mettre en place la moindre mesure qui aurait permis d'assurer la tranquilité des habitants du quartier. Les responsables de l'ABEJ n'ont, de leur côté, rien fait - à leur arrivée - pour anticiper les troubles de voisinages dont leur activité pouvait être la cause. A aucun moment on n'a tenu compte de l'environnement humain.

L'installation de l'ABEJ rue Solférino semble n'avoir été motivé que par un effet d'annonce et une bien pensance déterminée par une représentation stéréotypée de la misère dans les médias. On allait installer "les pauvres" chez "les riches". les propos tenus ou les commentaires relayés aux médias par les responsables de cette association, qui font référence aux "vieilles dames pincées", au quartier "trop chic", à la rue "pimpante", aux voisins "nantis" le montre bien.
L'association des riverains de la rue Solférino est favorable à l'existence de l'ABEJ et a toujours reconnu l'importance de sa mission. Toutefois, elle a souligné les nombreux disfonctionnements qui ont entraîné une dégradation de la qualité de vie des habitants du quartier.

Elle pense que l'ABEJ doit soit se voir attribuer de nouveaux locaux ayant une capacité d'accueil suffisante pour que cette association puisse y mener de front toutes ses activités, soit fragmenter ses activités et les répartir entre plusieurs locaux de plus petite capacité qui cibleraient chacun une population différente de Sans Domiciles Fixe: la cohabitation d'alcooliques de rue, de toxicomanes, de migrants en situation irrégulière ou de personnes issues du quart monde est une source de tensions et de conflits qui dégénèrent régulièrement en affrontements et en violentes bagarres. Des structures de petite tailles s'integreraient sans doute mieux dans les quartiers.

Au dela de l'ABEJ, ce sont toutes les association qui travaillent sur le problême de la grande pauvreté et de l'alcoolisme qui doivent être soutenues par les pouvoirs publics, notamment en leur apportant les moyens financiers à la hauteur de l'ampleur des problêmes auxquelles elles sont confrontées.

Notre étude nous a persuadé que l'implantation croissante des Hard Discounter va se traduire dans les années qui viennent par un accroissement des pathologies liées à l'alcoolisme et par un coût énorme en terme de santé publique. Plus que jamais, un travail de prévention s'impose.

4.3 - Sensibiliser les habitants du quartier

Afin de permettre une meilleure compréhension de l'alcoolisme de rue dans le quartier et permettre une mobilisation des habitants, l'association des amis de la rue Solférino doit faire un effort de pédagogie visant à diffuser les informations contenues dans le présent rapport par divers moyens. D'une part en contactant les médias, d'autre part par la tenue d'un stand d'information sur le marché de la place Sébastopol, enfin par le biais d'un site internet permettant de toucher le plus grand nombre.

4.4 – améliorer l'hygiène publique

Nous l'avons vu, il se consomme dans les rue du quartier 1000 litres de boissons alcoolisées en 16 jours, pendant la période hivernale. Ce millier de litres, il faut bien qu'il soit également uriné à un moment ou à un autre, et il est la cause du problême d'hygiène que nous avons évoqué maintes fois au cours de ce rapport. L'association des amis de la rue Solférino a demandé à plusieurs reprises, et redemande l'installation d'urinoirs publics, un aux abords du théâtre sébastopol et un autre à proximité de la station de métro République, l'un comme l'autre à des endroits qui servent déjà, de toute façon, de pissoirs. Si la municipalité s'abrite derrière les “problêmes” que causaient les anciens urinoirs, nous pensons que des vespasiennes bien entretenues poseraient moins de problêmes que leur absence actuelle. La municipalité a déclaré qu'elle allait faire un appel d'offre pour l'installation de sanisettes publiques. Pour l'instant, le dossier semble au point mort. Le retard la municipalité semble plus motivé par la volonté de protéger le monopole d'une entreprise de mobilier urbain qui fait payer plus cher le droit de faire ses besoins à l'abris des regards que LIDL ne vend le demi litre de bière...
Les vespasiennes, c'est comme la méthode syllabique: parfois, c'était mieux avant. Les problêmes d'hygiène dans le quartier le confirme...

4.5 - Restituer l'espace public aux citoyens

Le fait qu'en conséquence du comportement d'un petit nombre de personnes présentant des pathologies alcooliques, des personnes agées, des enfants, des mères de familles qui veulent prendre l'air ne puissent plus avoir librement et en toute sécurité l'accès à l'espace public est une forme d'exclusion intolérable, même si ces exclusions là sont moins visibles que d'autres. Coeur discret de notre quartier, la place du théâtre Sébastopol doit être restituée à la collectivité. Nous pensons qu'il est nécessaire qu'il existe un espace préservé dans notre quartier aussi longtemps que la municipalité n'aura pas résolu le problême du rassemblement des alcooliques de rue et tant que fonctionnera l'ABEJ.

L'association des amis de la rue Solférino demande à la municipalité de passer un arrêté municipal interdisant la consommation d'alcool sur la place sébastopol de 08h00 à 21h00, ce qui correspond aux heures d'ouvertures des superettes, de LIDL et de l'ABEJ. Ceci permettrait la ventilation des alcooliques de rue en ville et permettrait aux citoyens de jouïr d'un espace de détente et de convivialité.

4.6 - Accroître la vigilance policière pendant les moments “sensibles”.

Accroitre la présence policière ne veut pas dire procéder à des contrôles d'identité; il suffirait simplement que des agents se montrent régulièrement.
Nous avons constaté qu'il existe deux moments particulièrement sensibles concernant la consommation d'alcool dans le quartier: la semaine qui suit l'arrivée du RMI et, concernant la laverie, les dimanches où le gérant est moins présent et où le seul commerce où les alcooliques de rue peuvent se procurer de l'alcool est situé juste en face.
Durant ces périodes, nous pensons que la présence du groupe dans l'escalier de la station de métro République constitue un moindre mal pour les riverains, aussi nous déconseillons que la police chasse les alcooliques de cet endroit, une surveillance accrue serait toutefois nécessaire.
Nous pensons que le week end, tout doit être fait pour décourager les alcooliques de rue de rester en permanence à la laverie. Ici encore, laisser le groupe s'installer à la sortie de la station république serait un moindre mal pour les riverains. En semaine, nous avons conseillé au gérant de n'ouvrir qu'à neuf heure, ainsi les alcooliques de rue iraient s'installer ailleur; de toute façon, leur présence matinale a découragé la plupart ders clients...

4-7 - Mise en place de réunions de concertation

Lors de notre enquête, nous avons été surpris de découvrir au travers de nos entretiens avec différents acteurs de la vie du quartier que la municipalité avait déjà été interpellée au sujet de l'alcoolisme de rue par l'Union Commerciale Gambetta et par les riverains. Nous recommandons que des réunions régulières concernant le problême de l'alcoolisme soient tenues qui associent aussi bien l'UCG, l'association des Amis de la rue Gambetta que l'ABEJ, d'autres partenaires spécialisés dans le problême de l'alcoologie et des élus ayant un pouvoir de décision. Les riverains doivent être tenu au courant des progrès réalisés par la municipalité dans la résolution de ce problême.