Il y a trois ans, un groupe d’habitants du quartier créaient l’Association des Amis de la rue Solférino et alentours. Nous sommes nombreux, depuis, à y avoir adhéré. A l’origine, il y a eu le mécontentement des voisins de l’Abej, soumis quotidiennement à des incivilités. Puis se sont joints tous ceux qui se sentaient concernés par la dégradation de plus en plus manifeste des conditions de vie et d’hygiène dans le secteur de la rue Solférino et de ses alentours : la rue Gambetta, la place Sébastopol, la place Philippe Lebon, etc, etc. Aujourd’hui, nous pouvons tirer un bilan positif de l’existence de notre association.
Premier constat et il est de taille: Nous sommes parvenus, par notre action, à enrayer le déclin du quartier. Ce n’était pas une mince affaire quand on se souvient de la cauchemardesque année 2006, pendant laquelle la qualité de vie dans nos rues était en chute libre.
Deuxième constat : l’association a su s’imposer comme un interlocuteur auprès des acteurs du quartier et de l’équipe municipale avec lesquels nous avons des rendez vous réguliers et des contacts apaisés. Quand on sait le mépris dans lequel étaient initialement tenus les habitants du quartier, ce n’est pas non plus un petit résultat.
Mais si la suppression de l’accueil de nuit de l’Abej et les pressions exercées par notre association ont permis une amélioration sensible – mais toujours précaire – de la vie des voisins immédiats de cette structure, beaucoup de problèmes demeurent. C’est à la résolution de ces problèmes que va s’attacher l’association des Amis de la rue Solférino et Alentours pendant l’année 2008.
Il y a tout d’abord le problème de la propreté dans le quartier. L’association entend être vigilante concernant ses problêmes de voisinage immédiat en interpellant ses responsables sur les problèmes de civisme et de propreté chaque fois que cela s’avèrera nécessaire. Nous allons continuer d’interpeller la municipalité sur les problèmes d’hygiène et d’alcool aux abords du Théâtre Sébastopol.
L’association entend aussi se faire l’écho et le porte-voix de deux nouvelles préoccupations des habitants du quartier.
D’abord, le rétablissement des transports en commun. Supprimés lors de la mise à double sens de la rue, leur disparition a énormément compliqué la vie des personnes âgées du quartier et de celles qui se rendaient dans les cabinets médicaux et les commerces de la rue Solférino. A une époque où on parle beaucoup d’accompagnement des personnes du troisième âge, nous pensons que la meilleure politique à leur égard est celle qui consiste à leur donner les moyens de rester autonomes le plus longtemps possible, et non pas des formes plus ou moins déguisées d’assistanat. En outre, la suppression des transports en commun a également entraîné une baisse de visibilité et d’activité pour les commerces du quartier.
Ensuite, le ré-aménagement de la place Philippe Lebon. La mise en double sens de la rue Solférino n’a pas amélioré la vie des habitants du quartier. Au contraire, elle s’est soldée par la suppression des transports en communs et par l’abattage de plusieurs cerisiers du japon qui faisaient la beauté de la place. Il y a lieu d’être vigilant : les habitants souhaitent donc être associés à la réflexion sur ce projet et non plus mis devant le fait accompli, comme le fait systématiquement la municipalité depuis plusieurs années. L’aménagement de la place nous concerne tous et aura sans aucun doute un profond impact sur notre vie quotidienne, il est normal que nous ayons notre mot à dire. L’association a d’ores et déjà interpellé plusieurs conseillers municipaux à ce sujet.
Tels sont donc nos objectifs pour l’année 2008. Beaucoup d’habitants semblent considérer que l’espace public n’appartient à personne. En réalité, il nous appartient à tous. Après avoir réussi à stopper le déclin du quartier, mobilisons nous désormais pour son amélioration.
Bruno
Au croisement des rues Kolb et Manuel,
tache du 181 rue Solférino
Tache de l'angle Place Sébastopol, Rue Solférino